vendredi 29 novembre 2013

Super Philomèle au supersalon de Montreuil !

Cette année, Philomèle est présente au salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil du 27 novembre au 2 décembre, entourée de tous ses héros. Cocci, Louise la lionne, l'ami imaginaire, Violette, la souris gourmande de "i", les animaux du jardin, Léon, Jojo, Gaspard, Margot, Simon et Naslat, les mouettes, Ulysse et bien d'autres vous attendent stand C30 à l'étage !
Venez rencontrer vos auteures et illustratrices de jeunesse préférées, faire dédicacer vos albums fétiches ou découvrir Philomèle et son univers philoménal !

dimanche 24 novembre 2013

Interview de Séverine Vidal, au salon L'Autre Livre, Paris, Blancs Manteaux

Salon de l’édition indépendante L’Autre Livre, novembre 2013

Samedi 16 novembre, j'ai eu le plaisir de rencontrer mon auteure de jeunesse préférée, Séverine Vidal.  J'ai pu lui parler de mon immense coup de coeur sa grande collection, illustrée par Delphine Vaute et publiée chez PhilomèleJ'ai donc revêtu ma tenue de journaliste, lunettes, stylo et voici le compte-rendu de l'interview. 
             Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ? 
Dans une autre vie, j’étais enseignante. Le contact avec les élèves, les mille histoires de cour de récré, ma propre enfance, les petites blagues des trois « miens », voilà de quoi m’inspirer pour un moment. 
J’ai commencé à écrire l’histoire (romancée) d’un de mes élèves qui n’aimait pas le sport que son père voulait qu’il pratique, et qui a découvert la danse. Ce premier petit roman a paru chez Talents Hauts en 2010. Depuis, ça ne s’est pas arrêté.

Vous êtes auteure pour la jeunesse et publiez des romans pour adolescents, des albums, BD, séries et livres numériques, quel genre préférez-vous ? Pourquoi ?
J’ai commencé par les romans, puis je me suis intéressée de près à l’écriture d’albums, le fait de travailler avec des illustrateurs m’a beaucoup apporté.  La BD est pour moi une voie narrative évidente, je « pense » toujours le livre avec des images en mouvement, film ou dessin animé. 
Je n’ai pas de préférence, c’est cette variété qui me motive. J’ai toujours plusieurs livres en cours d’écriture, un projet de roman, un ou deux albums, de la poésie. 
Je varie selon l’humeur du jour, l’inspiration du moment. Et toujours en musique. 

Avec quelles maisons d’édition travaillez-vous ?
J’ai commencé avec le Rouergue et Talents Hauts, puis Oskar et Alice jeunesse. J’ai ensuite travaillé chez Grasset, Frimousse, Les p’tits bérets, Winioux… avec la Souris qui raconte (édition numérique), plus récemment chez l’Elan vert, Kilowatt, Motus et Sarbacane.  J’ai des parutions en 2014 chez Gallimard, Didier jeunesse, Mango, la Pastèque, Bayard, L’Edune, la Joie de lire. Un roman chez Sarbacane dans une collection créée par Tibo Bérard, une BD chez Les Enfants rouges. Et donc Philomèle, (deux livres déjà et deux autres en préparation !). 
J’aime travailler avec des maisons différentes, petites ou grosses, du moment que l’enthousiasme est là, et l’envie de faire de beaux livres. 

Comment travaille-t-on avec un éditeur ?
Ça dépend ! Je propose un texte, ou on me passe une commande (j’adore ça !)… Il peut y avoir un travail très étroit, plusieurs rencontres  en amont, un gros travail sur le texte (corrections…) ou au contraire une grande liberté et la découverte du livre juste avant son départ chez l’imprimeur… Je choisis l’illustrateur ou on me l’impose (jamais déçue pour l’instant !)… J’ai mon mot à dire sur le papier, le format, la typo… ou pas du tout.  On s’adapte à la façon de procéder de chaque éditeur. Mais j’avoue que je préfère de loin ne pas être écartée du processus de création et de fabrication. 

Comment travaillez-vous avec un illustrateur ? Comment concevez-vous une histoire avec lui ?
Comme je le disais, je propose parfois un texte à un illustrateur dont j’aime le travail. On travaille ensemble et on présente le projet aux éditeurs. 
Je suis maintenant très proche de certains d’entre eux, et on élabore souvent des projets à deux. Ça part d’une envie commune qu’on pense ensemble. 
Il m’est arrivé plusieurs fois que ce soit l’inverse : l’illustrateur me demande de lui écrire une histoire. Bref, c’est le bonheur quoi !

Quelques mots sur Noël à l’endroit ? Cet album est un véritable travail d’équipe, comment s’est formé le trio ? Comment avez-vous travaillé ?
Je ne connais pas Marion Arbona, l’illustratrice. Nous avons cherché ensemble (Isabelle, Anne-Gaëlle et moi) une illustratrice qui nous plairait à toutes et nous avons choisi Marion. 
Pour le texte, tout est né lors d’un voyage au Maroc. A table, un soir de décembre, un petit délire est né autour d’un bon repas arrosé ( !). Une fille présente à la table d’hôtes mais que nous ne connaissions pas du tout a lancé une idée de livre pour Noël. Elle ne savait pas qu’Anne-Gaëlle et moi étions auteures jeunesse. On a imaginé toutes les trois cet album à lire dans les deux sens, qui se rejoindrait au milieu. 
On lui a promis que cette idée deviendrait un livre et on a tenu parole, trois ans plus tard !
Céline (c’est son prénom) travaille pour le Cirque Plume. Nous allons lui envoyer un exemplaire de ce livre pensé à trois, écrit à deux, né d’une rencontre et du hasard. 

La grande collection nous fait découvrir l’univers de Violette, son intimité et son monde imaginaire, pouvez-vous nous parler d’elle ? 
Violette est une fillette qui collectionne toutes sortes de choses, des objets, des idées, des mots, des sensations. Elle garde tout. Puis, à l'occasion d'un déménagement, elle doit trier, ranger, choisir. Au milieu des cartons, elle grandit. Pour moi, cette grande collection c'est tout ce qu'on accumule pendant l'enfance (souvenirs, expériences, objets…). En grandissant, il y a des choses qu'on garde précieusement, des choses qui meurent d'elles mêmes, d'autres dont il faut se débarrasser. 
Vous avez écrit des livres numériques publiés chez La Souris Qui Raconte. Que pensez-vous de l’édition de jeunesse numérique ? Comment envisagez-vous la lecture de demain ?
J’en ai publié trois chez elle. Le livre numérique et le livre papier  sont deux formes de narration différentes que je ne compare pas. Le livre numérique, ce n’est pas simplement un autre support, c’est une autre approche. Par exemple, dans Conte du haut de mon crâne, le texte est porté par les illustrations, par les animations (souvent proches du dessin animé grâce à l’incroyable talent de Claire Fauché), par la musique et par la lecture à haute voix proposée par une conteuse (un conteur dans la version anglaise). 
C’est donc un nouvel objet, encore mal connu, une autre façon de raconter des histoires. Qui peut être riche, poétique, drôle, sensible. Je ne pense pas que le livre numérique remplacera le livre papier. Les deux peuvent coexister, et tant mieux. 

Quelles sont vos lectures en jeunesse ? Quels sont vos coups de cœur ?
Mon dernier immense coup de cœur : Jane, le renard et moi (Isabelle Arsenault et Fanny Britt, éditions La Pastèque) : une pure merveille. 
Je suis une inconditionnelle admiratrice de Raphaëlle Moussafir, qui est mon modèle absolu pour son infinie drôlerie décapante. 
Je lis beaucoup de BD, de mangas. 
Un petit mot pour les lecteurs philoménaux ?

             Alors là, je sèche !

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